Publié par Ata mis à jour le 18/07/22

TOGO : PRIORISATION DES ACTIONS ISSUES DES RECOMMANDATIONS POUR UN ENVIRONNEMENT ALIMENTAIRE SAIN ET DURABLE


Un atelier d’identification et de priorisation des recommandations pour un environnement alimentaire sain et durable au Togo a été ouvert ce 14 juillet 2022 à Lomé. Il s’insère dans le cadre de l’évaluation des politiques et élaboration des stratégies multisectorielles de promotion d’environnements alimentaires sains et durables en Afrique de l’Ouest francophone.

Durant deux jours, du 14 au 15 juillet 2022, les experts participants venant de différents départements ministériels, des deux Universités publiques togolaises (de Kara et de Lomé) , de l’Université de Montréal , de Sciensano , des partenaires et des institutions de recherches ont eu à élaborer à partir des recommandations des actions priorisées à soumettre aux plus hautes autorités togolaises pour des politiques à mener pour la mise en place des environnements alimentaires sains et durables.

En effet comme la plupart des pays africains, le Togo est sujet à des transitions alimentaires qui entrainent des mutations profondes et rapides au niveau des systèmes alimentaires. Ces changements ont favorisé la transition nutritionnelle caractérisée par une augmentation des maladies chroniques telles que l’obésité, l’hypertension artérielle, le diabète et les maladies cardiovasculaires dans un environnement sanitaire également caractérisé par une présence toujours importante de la sous-alimentation.

Paradoxalement Dans notre pays les problèmes de carences nutritionnelles coexistent avec le surpoids et l’obésité.

En illustration : au Togo, les problèmes de carences nutritionnelles coexistent avec le surpoids et l’obésité. Ainsi 23,7% des enfants de moins de 5 ans souffrent de retard de croissance et 6,7% sont malnutris aigus. Les carences en micronutriments avec des prévalences élevées de carence en vitamine A (35%) et d’anémie (74%) Chez les enfants de moins de 5 ans .Elle de 48% chez les femmes de 15 à 45 ans et de 64% chez les femmes enceintes. En outre le surpoids, l’obésité et les maladies chroniques associées présentent des prévalences constamment croissantes avec une inégale répartition entre les villes et les régions rurales.

« Le défi du double fardeau nutritionnel a des ramifications dans tous les aspects de la société d’où la nécessité d’avoir une approche holistique du système alimentaire pour apporter des solutions en termes de politique alimentaire et nutritionnelle. L’un des outils d’aide à l’évaluation et à la formulation des recommandations en politiques alimentaires prenant en compte tout le système est le modèle Food-Epi du réseau INFORMAS. Il permet de comparer le degré d’implémentation des politiques publiques alimentaires par rapport aux meilleures pratiques internationales »

Notons que le Food Environment Policy Index (Food-EPI) ou Indice de la politique de l’environnement alimentaire sain a été élaboré par l’International Network for Food an Obesity /NCDs Research, Monitoring and Action Support (INFORMAS) en 2012 pour mesurer le degré de mise en œuvre des politiques en matière d’environnements alimentaires sains par rapport aux meilleures pratiques internationales. INFORMAS est un réseau d’organisations et de chercheurs d’intérêt public, visant à surveiller , comparer et encourager les actions des secteurs publics et privés pour créer des environnements alimentaires sains et réduire l’obésité , les Maladies non transmissibles (MNT) et les inégalités qui y sont liées.

Plus simple l’indice Food-Epi, compte une composante « politiques » et une composante « soutien aux infrastructures », et a pour but de surveiller et de comparer les politiques et les actions du secteur public visant la création d’environnement s alimentaires sains. INFORMAS vise à compléter les efforts de surveillance de l’OMS, tels que le cadre mondial de suivi des MNT, qui ne s’est pas concentré sur l’environnement alimentaire et les indicateurs de politique.

Dans la composante « politique » les participants ont eu à examiner les données sur la composition des aliments, l’étiquetage des aliments, l’approvisionnement alimentaire, la vente des aliments en détail, le prix des aliments, le commerce des aliments et investissements. Par ailleurs dans le domaine de la composante « soutien aux infrastructures », les participants ont examinés les données sur le leadership, la gouvernance, le suivi et évaluation, le financement et ressources, les plateformes pour interaction, santé dans toutes les politiques.

Un travail titanesque a été abattu par les participants à cet atelier où environs 62 indicateurs ont été scrutés, analysés et des lectures approfondies des textes et exigences réalisés dans d’autres pays et à l’international ont été simultanément revisités pour ensuite dégager des actions qui seront soumises en appréciation des plus hautes autorités togolaises pour la mise en place des politiques conséquentes.

Les travaux ont été menés sous la coordination de :

 Docteur Bouraïma, Directeur de service de Nutrition au Togo,

 Professeur Amouzou, Biochimiste de Nutrition à l’Université de Kara,

 Docteur Souho, Enseignant à la Faculté des Sciences et Technologies (FAST) de l’Université de Kara.

 Docteur Stéfanie Vandevijvere de Sciencesano (Belgique), Coordinatrice de l’équipe de nutrition,

 Docteur Julien Manga Sénégalais, Médecin de nutrition Publique, de l’UdeM (Canada),

Avec Sagacité les cinq principaux membres de l’organisation ont appuyé les experts participants à prioriser les actions dégagées des recommandations. En tout une centaine d’actions ont été priorisées.

Professeur Amouzou a annoncé qu’un atelier sera organisé très prochainement pour finaliser le projet.

Docteur Stefanie a remercié les participants pour leur contribution dans l’amélioration de l’environnement alimentaire sain.

A l’issue des travaux : « Je tiens à remercier l’équipe du projet soit au niveau national, dans la sous-région et à l’international. Je tiens à remercier tous les participants qui ont œuvré pour que les objectifs soient atteints. C’est un travail qui va aider le gouvernement a amélioré ce qu’il fait déjà. La santé de la population passe par un environnement alimentaire sain. Les actions que nous venons d’identifier ensemble et que nous sommes en train de prioriser ; Chaque secteur va les approprier pour que dans les politiques et programmes futurs ces actions soient prises en compte. C’est le but de cet exercice pour que dans 5 ans voire 10 ans lors des évaluations qu’on ait un meilleur résultat. Encore merci. » A déclaré Docteur Bouraïma, à la clôture de l’atelier.

Pour rappel l’outil Food –EPI a été mise en œuvre au Sénégal en 2019. Alors que l’atelier de lancement de l’environnement alimentaire sain et durable s’est tenu au Togo bien avant.

Vivement que les hautes autorités togolaises tiennent franchement compte des actions priorisées en ce jour pour la mise en place des politiques et programmes améliorant efficacement l’environnement alimentaire sain et durable.




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